Auto-entreprise / Micro-entreprise Pile et face

Auto-entreprise / Micro-entreprises avantages & inconvénients

AVANTAGES

1 – Une gestion quotidienne simplifiée
Avec l’auto-entreprise, pas de rédaction de statuts, de bilans comptables et de publicités légales. Les obligations comptables sont aussi réduites au minimum.
Vous devrez simplement : tenir un livre de recettes/dépenses…émettre des factures pour vos clients… disposer d’un compte bancaire séparé de votre compte particulier (pour un CA annuel de plus de 10 000 € /2 années consécutives) … déclarer votre chiffre d’affaires et régler vos cotisations sociales-fiscales suivant un calendrier défini. Et c’est tout !

2 – La rapidité des formalités d’ouverture
La déclaration d’une auto-entreprise peut se faire entièrement en ligne.
Il vous suffit de remplir le formulaire « P0 Micro-Entrepreneur » et de transmettre les différentes pièces justificatives au CFE dont vous dépendez. Vous obtiendrez votre n°de SIRET en 1 à 4 semaines.
Pas besoin d’un apport de capital et de faire appel à un expert-comptable.

3 – Un cumul possible de statut
Le statut d’auto-entrepreneur étant ouvert aux étudiant, salarié, fonctionnaire, demandeur d’emploi, retraité et dirigeant assimilé salarié, il est particulièrement intéressant pour les personnes qui souhaitent conserver leur statut actuel tout en complétant leurs revenus.

4 – La franchise en base de TVA
Vous n’êtes pas redevable de la TVA si vous ne dépassez pas certains seuils de chiffre d’affaires :

  • 34 400 € par an pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC)
  • 85 800 € par an pour une activité de vente de marchandises. Si vous ne facturez pas la TVA à vos clients (particuliers), vous êtes donc plus compétitif que vos concurrents

5 – Des charges sociales allégées
Depuis le 1er janvier 2020, certains créateurs d’entreprise peuvent bénéficier de l’ACRE, un dispositif d’exonération partielle des charges sociales. Cette aide est valable la 1ère année.
En année 2, vous serez soumis aux taux de cotisations sociales classiques :

  • 12,8 % pour les activités d’achat/revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place et prestations d’hébergement (BIC)
  • 22 % pour les prestations de service artisanale et commerciales (BIC/BNC)
  • 22 % pour les activités libérales (BNC)

Il vous suffira alors de déclarer chaque mois ou trimestre votre chiffre d’affaires en ligne. Vos cotisations sociales seront alors automatiquement calculées et prélevées.

6 – Meilleure visibilité sur votre impôt sur le revenu
Côté impôts, les auto-entrepreneurs ont la possibilité, sous conditions de revenus, d’opter pour le versement libératoire.
Dans ce cas, lors de leur déclaration mensuelle ou trimestrielle de chiffre d’affaires, un pourcentage supplémentaire sera prélevé au titre de l’impôt sur le revenu et viendra s’ajouter aux cotisations sociales. Le taux du versement libératoire dépend de la nature de l’activité.

7 – La possibilité de cumuler les activités
S’il est impossible d’avoir plusieurs auto-entreprises en même temps, il est tout à fait accepté de cumuler plusieurs activités.

INCONVENIENTS

1 – Des charges fixes, même pour un chiffre d’affaires faible

  • les frais liés au compte bancaire dédié
  • le coût engendré par la souscription de certaines assurances : la responsabilité civile professionnelle obligatoire pour certaines professions et la garantie décennale pour les entrepreneurs du BTP sont par exemple des assurances coûteuses dont ne sont pas dispensés les auto-entrepreneurs.
  • la Cotisation Foncière des Entreprises calculée par rapport à la valeur locative des biens qui sont utilisés par l’entreprise.

2 – Des plafonds de CA rapidement atteignables
Le micro-entrepreneur ne devra pas dépasser certains plafonds annuels pour continuer à bénéficier de ce statut. Ces seuils peuvent être rapidement atteints, notamment dans le cas d’une activité qui nécessite l’achat de matières premières dont le coût sera répercuté sur votre facturation. Ensuite, l’auto-entrepreneur sort du régime micro-fiscal.

3 – Des cotisations sur le CA et non le bénéfice
Le micro-entrepreneur ne peut pas déduire ses dépenses professionnelles lors de sa déclaration à l’URSSAF. Le calcul des cotisations se fait sur la base des sommes encaissées.

4 – La TVA non récupérable
Vous ne facturez pas la TVA à vos clients, vous ne pourrez donc pas la récupérer !
Si vous avez de nombreux frais professionnels mais un chiffre d’affaires faible (au lancement de votre activité par exemple), vous devrez donc assumer pleinement ces achats.

5 – Une couverture sociale limitée
Les auto-entrepreneurs ne bénéficient pas de la même couverture sociale que les salariés.
Les indemnités journalières en cas de maladie ou d’accident sont versées sous conditions aux artisans et commerçants. Les activités libérales réglementées ne peuvent quant à elles pas en bénéficier. De plus, un délai de carence est appliqué.
La validation des trimestres de retraite n’est possible que si vous avez réalisé un chiffre d’affaires minimum défini en fonction de votre type d’activité. Les droits à la retraite dépendent en effet des cotisations sociales versées.

6- les auto-entrepreneurs ne cotisent pas pour le chômage

7 – La responsabilité personnelle de l’auto-entrepreneur engagée
La micro-entreprise est officiellement enregistrée sous le nom de son dirigeant, contrairement aux sociétés qui sont dotées d’une personnalité morale.
Il n’existe pas de distinction entre le patrimoine personnel de l’auto-entrepreneur et celui de son entreprise. En cas de difficultés de paiement, les biens privés du micro-entrepreneur ne sont pas protégés et peuvent donc être saisis.
Toutefois, un entrepreneur individuel a la possibilité de faire une déclaration d’insaisissabilité afin d’assurer la protection de son patrimoine personnel. Le coût de cette formalité varie selon les notaires.